Premier jour de la campagne nationale de vaccination contre la polio de 2001 : les vaccinateurs traversent le fleuve Congo, près de Kisangani, en appelant les communautés qui vivent le long de la rivière à faire vacciner leurs enfants. La glacière où sont conservés les vaccins portent le logo «Boutez la polio hors d’Afrique», du nom de l’initiative entreprise à l’échelle du continent

Dans cette région, le Congo et ses affluents, qui forment l’un des plus grands réseaux fluviaux du monde, demeurent le principal axe de transport. Les bateaux de plus grande taille ont été détruits lors des conflits ; les canoës sont donc le seul moyen de se déplacer sur la rivière dans cette région.


Des motocyclistes parcourent 150 kilomètres de piste, dans la jungle, pour livrer des vaccins, transportés dans des glacières, dans une région reculée de l’Est du Congo. C’est une entreprise à haut risque : deux semaines plus tôt, un médecin qui réalisait une étude sur la vaccination a été blessé par balles sur cette route.



La campagne de «porte-à-porte» visant à vacciner tous les enfants s’étend jusqu’aux voies navigables. Un jeune enfant, qui voyageait sur le fleuve Congo près de Kisangani, est vacciné par une étudiante infirmière volontaire.

Un jeune handicapé et ses amis, devant leur école primaire de Kisangani. La poursuite des conflits nuit considérablement au système de santé, à l’éducation et aux autres services sociaux.

A l’autre bout du pays, Jonathan Msiala, qui est âgé de cinq ans et a la polio, se remet d’une opération de chirurgie orthopédique à Kinshasa, la capitale. L’opération devrait lui avoir redressé les jambes de façon à ce qu’il puisse porter des attelles. «Avant, il ne pouvait se déplacer qu’en rampant, explique sa mère. Maintenant, il pourra utiliser des béquilles et aller à l’école.»